Et si Aura était un plus ?!

En parcourant forums et autres groupes de migraineux ces derniers temps, je me suis rendue compte d’une chose : finalement, je vis assez bien le fait qu’Aura m’impose sa compagnie !

Aura fait partie de ma vie. C’est comme ça. De toute façon, elle ne m’a pas demandé mon avis et même si je n’étais pas d’accord, ça ne changerait rien, n’est-ce pas ?! Elle est là, c’est tout.

Je ne l’ai jamais considérée comme une ennemie qu’il me faudrait combattre. Ni comme une catastrophe qui me tomberait dessus régulièrement et dont je voudrais me plaindre… Ça, non. La migraine, ce n’est pas bien grave en comparaison avec ce que d’autres ont à surmonter dans leur vie.

Pour moi, elle a toujours été comme un héritage – un peu douloureux et parfois envahissant – que j’aurais reçu du fin fond des âges. J’imagine des générations de migraineux qui m’auraient précédée ; toute une lignée dans laquelle je ne serais qu’un maillon : mon père avant moi, mon grand-père avant lui… Mon fils (un seul, pour le moment) après moi…

J’ai toujours trouvé que c’était une sorte d’avantage d’avoir à composer avec Aura. Grâce à elle, je sais certaines choses que d’autres, peut-être, ne savent pas…

Je sais qu’on ne contrôle pas tout. Je sais qu’on a beau tout planifier, tout organiser, avoir un emploi du temps réglé comme du papier à musique, quand le corps dit stop, c’est lui qui a le dernier mot. Il faut bien s’arrêter ; mettre sa vie entre parenthèses pour quelques heures.

Je sais que la perception que nous avons du monde qui nous entoure est bien fragile. Et vos mots : vous les croyez bien solidement ancrés dans vos neurones ?  Si seulement vous saviez… En un clin d’œil, ils peuvent vous filer entre les doigts !

Je sais que la douleur fait partie de la vie et qu’on peut vivre avec. Sereinement.

Je sais qu’il faut savoir s’accorder le temps de la récupération ; accepter de se mettre au ralenti un moment alors que le monde court autour de nous. Il est bien pressé, ce monde ! Qu’il continue donc sa course effrénée sans nous !

Pour la migraineuse que je suis, les lendemains de crise, c’est tout doux, tout doux…

10 réflexions sur “Et si Aura était un plus ?!

  1. Bonjour Marie! C’est bien dit ton blog Et si aura était un plus, peu importe la maladie, je crois que la maladie nous demande des temps d’arrêt de temps en temps et à partir du moment où on les accepte et où on accepte en plus la douleur qui vient avec, tout devient plus facile. Le corps a ses limites, qui ne sont pas toujours faciles à accepter, mais plus on les accepte, mieux on compose avec. Toi qui suit mon blog sait que l’on parle de la même chose même si ce n’est pas de la même maladie dont il est question. Vraiment beau ton texte! Lâche pas et on se tient au courant! Merci de me suivre sur mon blog! etsijemensortais

    • Merci Mélanie !
      J’ai envie de préciser ici que, plus encore qu’aura, c’est ma maman qui me montre l’exemple : depuis des années (depuis toujours, en fait), elle lutte contre des rhumatismes très douloureux qui la font souffrir en permanence ; et malgré ça, elle continue comme elle peut à faire, faire, faire… Un jour peu, un jour beaucoup, en fonction de ce que son corps lui permet.
      Elle n’a plus de sensibilité au bout des doigts et pourtant, elle continue à coudre et à réaliser des merveilles avec ses mains !
      Quand j’ai du mal à voir le bout, je pense à elle et je me dis que si elle tient le coup, moi aussi je le peux…

      • Bonjour Marie,

        excuse-moi je voulais répondre à ta réponse mais j’ai été un peu dépassée par les événements ces derniers temps et n’ai donc pas eu le temps! Ta mère est un bel exemple de courage et de persévérance et c’est vrai si eux peuvent continuer et bien nous aussi le pouvons! Tu sais je me dis souvent malgré mes malheurs que je n’échangerais ma vie avec personne car mes petits bonheurs, je veux les garder et de toute façon si ça serait pas ça, ça serait autre chose car on a tous des épreuves. Elles sont toutes différentes mais on a tous de quoi à traverser car on a tous à cheminer. Lâchons pas!

    • Exactement! On a deux choix dans la vie, penser positif ou penser négatif. Je choisis de plus en plus de penser positif…et ça apporte beaucoup de bonnes choses dans ma vie…comme par exemple, d’aller au-delà de l’épreuve 🙂

      Merci d’avoir mis un lien vers mon blog, c’est super! J’essaie de faire la même chose mais je ne sais pas comment, je suis encore novice! Je travaille là-dessus! Au plaisir 🙂

  2. Auriez-vous des conseils pour arriver à accepter la douleur ? Malheureusement les articles sont un peu vieux mais j espere que ce blog est toujours actifS! Et comment arrivez vous a vous faire comprendre dans le milieu du travail?

    • Bonjour Camille !
      Je n’ai pas écrit sur ce blog depuis longtemps, mais mon autre blog (Bleu lavande) est actif, donc je ne suis jamais bien loin.
      Je ne prends que de l’ibuprofène pour soulager la douleur et c’est efficace. Après avoir connu une douleur que rien ne soulageait quand j’étais plus jeune, j’apprécie vraiment le soulagement que m’apporte ce médicament. Je prends généralement 2 comprimés de 400 mg dès l’apparition des premiers signes. C’est une dose que je réserve exclusivement en cas de crise de migraine, pour éviter une accoutumance qui diminuerait son efficacité. Aujourd’hui, la douleur n’est plus qu’un léger pincement tout à fait supportable.
      Pour le travail, je suis indépendante et travaille de chez moi. Je n’ai donc pas de collègues. Je dois parfois expliquer à mes clients de quoi il s’agit si ça m’empêche de boucler une commande dans les temps (je suis traductrice et mes crises comportent des phases d’aphasie durant lesquelles je ne peux plus parler, lire, ni même comprendre ce qu’on me dit).
      Bon courage ! Et n’hésite pas à revenir !

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